Psophos … mot grec qui porte en soi un souffle, désigne la matière sonore, le bruit dans son état premier, l’origine du son.
2020 marque un renouveau pour le Quatuor Psophos avec l’arrivée de Mathilde Borsarello Herrmann, l’éclosion de divers projets portés par une volonté commune de partager, transmettre et donner corps et âme à la musique. Fondé en 1997 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, le quatuor se perfectionne ensuite auprès du Quatuor Ysaÿe et sous l’égide de Walter Levin à Bâle, enrichit ses connaissances. Les master classes de grands quatuors Amadeus, Berg, LaSalle, Hagen, au sein de Proquartet forgeront l’engagement passionné des Psophos.
Le Quatuor obtient par la suite de nombreux prix internationaux Osaka, Florence, Londres, jusqu’au 1er Grand Prix du Concours international de Quatuor à cordes de Bordeaux en 2001. Il est aussi le premier quatuor français sélectionné par la prestigieuse New Generation Artist de la BBC à Londres et il est nommé en 2005 aux Victoires de la musique. Il est alors invité à se produire dans des salles prestigieuses telles que le Concertgebouw d’Amsterdam, le Wigmore Hall à Londres, le Mozarteum de Salzbourg. Les folles journées (Nantes, Tokyo, Lisbonne, Varsovie), les Prom’s et bien d’autres festivals jalonnent son parcours et lui offrent l’occasion de jouer avec de grands musiciens tels que Bertrand Chamayou, Juliana Steinbach, Renaud et Gautier Capuçon, Nemanja Radulovic …
La curiosité amène le Quatuor Psophos vers de nouveaux artistes, comédiens ou metteurs en scène. Pendant trois ans, le Quatuor Psophos est en résidence à l’Athénée Théâtre Louis Jouvet à Paris où il produit sa propre série de concerts de musique de chambre. Il joue au Théâtre National de Chaillot et à l’Opéra de Lyon notamment au côté du chorégraphe et danseur Philippe Decouflé. En collaboration avec Christophe Malavoy, il monte le spectacle « Qui se souviendra » qui tournera pendant un an à Paris et en France. Le quatuor a enregistré de nombreux disques, tous récompensés par la critique musicale.
Une belle rencontre avec Jean-Marie Machado et Dave Liebman les entraine vers le Jazz avec « Painting notes in the air » dont ils enregistreront le disque Media Luz. Parmi les derniers enregistrements, on retrouve les premiers quatuors de Brahms et Dohnanyi, ainsi que le disque «Chansons perpétuelles», fruit d’une magnifique collaboration avec la contralto canadienne Marie-Nicole Lemieux. La variété de la discographie du Quatuor Psophos est révélatrice du désir des membres du quatuor de se nourrir constamment d’univers musicaux différents et d’être à la croisée de leurs envies. Leur dernier disque «Constellations» en hommage aux compositeurs français est une évidence de sonorités enchanteresses: Ravel, Debussy, Dutilleux.
« Le parcours de ces trois îlots d’indépendance est exaltant sous les archets du quatuor Psophos. La force hymnique de Ravel nous parvient dans une interprétation d’anthologie portée par la légèreté et la profondeur d’un souffle qui ne s’épuise jamais. La grandeur autoritaire de Debussy s’impose avec tact. Quant à Dutilleux, il bénéficie d’une activité de vers luisants qui pousse la notion de jeu jusqu’à l’ivresse. »
Le Quatuor Psophos apporte une grande importance au rayonnement que peut avoir la musique si elle est partagée par tous. Après avoir soutenu l’association Rive de lutte contre le sida en donnant des concerts caritatifs dans l’océan indien pendant des années, le Quatuor Psophos s’est aussi engagé auprès du Paris Mozart Orchestra pour jouer dans les écoles de banlieue et les prisons tout au long de l’année.
En 2019 le Quatuor s’est associé au collectif Artie’s pour partir au Cambodge à la rencontre des enfants de l’association « Pour un sourire d’enfant » et leur faire découvrir la musique classique …
« Car la musique est là, sur terre, elle existe à nos côtés, comme une amie, et la plénitude de son évidence donne le courage de vivre, d’écrire, de continuer. »
– Vladimir Jankélévitch
« The French players of the Psophos Quartet, probably the best young string group in Europe, attacked this miniature fantasy on three notes with the same passion, faultless intonation and ensemble precision we heard in Schumann, Beethoven and Dutilleux. »
– Geoff Brown, The Times